La vie avant l’oxygène atmosphérique

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La planète existe depuis environ 4 milliards 500 millions d’années.

L’oxygène dans l’atmosphère date d’environ 500 millions d’années. Pourtant, la vie existait sous la forme de bactéries anaérobies. Monocellulaires, elles dateraient de 3 milliards 800 millions d’années.

Pendant 3 milliards 300 millions d’années, ces bactéries ont prospéré dans une atmosphère fort différente de celle que nous connaissons.

Les bactéries, ces êtres unicellulaires et sans noyau, appelés aussi procaryotes, ont donc occupé la Terre seules pendant 70 % de l’histoire de la Terre et pendant 85 % de l’histoire de la vie sur Terre. En biologie, négliger les bactéries revient donc à négliger 85 % de l’histoire de la vie sur Terre. Et pendant cette longue période de temps, elles ont pu développer des capacités d’adaptation fabuleuses.

« Le développement de la photosynthèse est sans aucun doute l’innovation métabolique la plus importante de l’histoire de la vie sur la planète. Elle n’a pas eu lieu chez les plantes, mais chez les bactéries. […] Les premiers organismes photosynthétiques étaient des bactéries qui utilisaient pour ce processus le gaz d’hydrogène ou l’hydrogène sulfuré et ne produisaient pas d’oxygène. »

Lynn Margulis & Dorion Sagan, L’univers bactériel (1986)

« Les bactéries ont inventé la fermentation, la roue – le moteur rotatif protonique –, la respiration sulfurée, la photosynthèse, la fixation de l’azote, bien avant l’apparition de l’humanité. Elles se comportent non seulement comme des êtres hautement socialisés, mais aussi comme une sorte de démocratie mondiale décentralisée. Les cellules restent fondamentalement disjointes, mais peuvent se connecter et échanger des gènes avec des organismes issus de contextes extrêmement différents. Prendre conscience que les êtres humains demeurent eux aussi par nature séparés, mais qu’ils peuvent se relier et échanger des connaissances avec d’autres très différents d’eux-mêmes, pourrait leur faire faire un pas vers l’antique sagesse du microcosme. »

Lynn Margulis & Dorion Sagan, L’univers bactériel (1986)

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